« My wigs are artifacts to encourage and foster continuous transformation. So, ask who you want to be, choose your wig, and step into your new life »
Tomihiro Kono
Expérimentation 2 -2025 - Pétrichor
Après notre premier laboratoire « Abattoir » en 2024, nous partons en 2025 en Auvergne, accompagnés des créateur·ices sonores Alex Jacob, Gaspard Dadelsen, Hélène Beutin et Noam Rzewski. Ce deuxième laboratoire, « Pétrichor – L’odeur de la pluie sur le bitume après l’orage », plonge dans une SF sensorielle, où le son devient matière première, terrain d’expérimentation. Un monde en vibration où chaque fréquence, chaque onde nous transporte dans l’univers de Minésis, une planète marquée par l’oubli et l’errance. Les Myrméïdes, créatures autrefois liées à la terre et aux éléments, ont été transformé·es par une force invisible, les Streptomyces. Privé·es de toute relation, iels errent désormais, vidé·es de profondeur, devenant des fantômes d’humanité, des ombres perdues. Minésis est devenue une planète de mélancolie.
Des siècles plus tard, au cœur de ce désert sonore, quelque chose résiste : une vibration ancienne, un parfum de terre vivante, qui surgit à chaque goutte de pluie, chaque éclat de lumière. Pétrichor, un lieu caché de Minésis, est le dernier refuge des Myrméïdes.
Là, quatre figures sonores prennent forme : Narmën, la basse tellurique, qui fait vibrer la terre et réveille les racines oubliées ; Elqa, les harmoniques subtiles, invisibles mais palpables, tissant une toile sonore délicate ; Silo, rythme incessant, battement de cœur universel, qui guide le flux du temps et de l’énergie ; et Vael, le silence suspendu, une tension juste avant le déluge.
Ces figures sonores ne sont pas seulement imaginaires, mais des vecteurs sensibles, des fréquences vibrantes façonnant l’espace sonore. Leur présence traverse les corps et l’esprit des visiteur·euses, ouvrant une porte vers d’autres états de perception.
Pétrichor est une expérience sensorielle vivante, un laboratoire où chaque vibration capte l’invisible, un amplificateur d’ondes, où le son réactive la mémoire enfouie du monde. Chaque fréquence nous transporte dans une autre réalité, où matière et immatériel se confondent dans un voyage vibratoire intense.
Expérimentation 1 - 2024 - L'abattoir
L’abattoir est la première tentative d’une exploration improductive de dramaturgie de plateau autour d’un outil performatif, impulsif, libre et autonome qui cherche de nouveaux modèles de travail.
L’abattoir est un terrain de jeu, de vie, de cri et d’exutoire pour une vingtaine d’artistes qui portent, modèlent, transforment, traversent, différentes figures à partir d’un recueil co-créé illimité de vivant·es co-fabriqué·es, de personnages fictif·ves, vénères, poétiques, scandaleux·ses, joyeux·ses et tragiques. Seul·es et ensemble iels tentent de s’incarner dans de nouveaux récits : des fictions partagées, des narrations collectives coconstruites à vif, en direct, à travers une nuit sans fin.
"16 h du matin. Tous ont leur raison, ils n'ont pas dormi la veille. Ce sont, dans la stupeur intranquille du garage, sous l'ombre totale criblée de rouge, des suites de confidences alanguies, de corps croisés - jambes sur hanches, dos sur bustes, en une étrange sculpture humaine d'acrogym collapsée - de questions sans réponses, de coups d'oeil et de mimiques, de phrases commencées, en suspens, et ce n'est pas grave, d'une osmose sculptée dans l'empathie et l'abandon et, en arrière-plan, dans les mirages des chaloupes, dans la danse lente des sisyphes foncedés et la fureur des enfants en chamaille, dans le craquement des haut-parleurs et les extases de chimie, les contours vagues mais vibrants d'une paix sans âge".
"Retraite" de Arnaud Idelon
Hélène Beutin
Amel Benaïssa
Lucile Charnier
François Gillerot
Adrien Letartre
Anna Solomin-Ohanian
Marie Menzaghi
Noam Rzewski
Camille Panza
Léonard Cornevin
Mathis Bois
Marine Vanhaesendonck
Alex Jacob
Gaspard Audouin
Angèle Baux Godard
Clément Goethals
Suzanne Geisen
Molly Gruey
La FACT
L'Association du château de Monthelon
WBI
© Mathis Bois
© Noam Rzewski
© Gaspard Audouin
© Clément Goethals