"Un jour, je vais crier. La lune va se casser. J'ai une meute de loups dans la gorge. " Daniel Danis
En évoquant l'émergence de l'Arte povera, Germano Celan nous parle de « disponibilité et [d']anti-iconographie, [d']introduction d'éléments incomposables et d'images perdues venues du quotidien et de la nature. La matière est agitée d'un séisme et les barrières s'écroulent ».
"Carte blanche dans et avec le paysage".
Dans une forêt, quatre comédien∙e∙s. Multitude de solitudes se confondant entre hêtre et Etre. Végétaux comme être humain formant un tout solidaire ne les empêchant pas d'exister à part entière. L'Homme, dans ce milieu primitif, questionne ce qui le touche à l'essentiel : son rapport aux autres, à l'Autre. Pour parler d'essentiel, passer par l'Essence. Faire parler des corps paysages, des corps vivants, des corps arbres, des corps sans rides au milieu de l'écorce malmenée. Des corps en interaction avec leur environnement, qui portent les stigmates du temps. Naître. Grandir. Chanceler. S'abattre. Mourir. Pas de fin en soi, des questions ouvertes, qui se posent à chaque nouvelle existence. Profiter du cadre de la forêt, de cette analogie entre la foule d'êtres vivants et la perception subjective de l'existence pour traiter de la solitude.
Travailler sur des images fragmentées ne visant pas à une architecture narrative. Images, non pas comme produits finis et formels mais comme morceaux d'une réalité quotidienne. Toucher au sensoriel pour entrainer une réminiscence.
Traiter les mots de manière parcellaire, davantage comme les véhicules d'une volonté d'interaction avec l'autre plutôt que comme les porteurs d'un récit. Insister sur l'importance dans la communication des non-dits, des silences, des choses dites plus fortes et des cris retenus.
Clément Goethals
Hélène Beutin
Lucile Charnier
François Gillerot
Aurélien Labruyère
Nina Lombardo
Marine Vanhaesendonck
Marine Vanhaesendonck
La FACT
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Festival Premiers Actes
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